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Restitution des ateliers de pratique artistique – 1RE/TLE Option Arts plastiques

Créer à partir du détournement d’images numériques trouvées sur internet.

Artiste-intervenant : Eric Le Vergé alias Yuri Cardinal dans le cadre de sa résidence artistique au lycée de janvier à juin 2021

Elèves concerné.e.s : classes de 1RE et TLE en Option arts plastiques.

Responsable du projet : Marie-Line Nicol, professeure en Arts plastiques.

EN PARTENARIAT AVEC LA VILLA ROHANNEC’H / SAINT-BRIEUC.
AVEC LE SOUTIEN DE LA DRAC BRETAGNE / MINISTÈRE DE LA CULTURE, LA RÉGION BRETAGNE, LE DÉPARTEMENT DES CÔTES D’ARMOR ET LE LYCÉE FÉLIX LE DANTEC.

Objectifs : amener chacun à questionner nos représentations numériques dans le contexte de l’écologie. Accompagnant l’actualité économique et artistique, dans le contexte de l’écologie, l’ambition de l’atelier sera de questionner « la plasticité des images numériques, les transformations qu’elles sont susceptibles de subir et les artefacts visuels qu’elles produisent sur l’espace rectangulaire d’un écran » (Le supermarché des images, catalogue d’exposition, Paris, Musée du Jeu de Paume, 2020).

Consigne :

1/ Vous choisirez, au sein des trois catégories ci-dessous, un mot-clé.

2/ Puis, pour ces trois mots-clés, vous chercherez et prélèverez sur internet les images, textes, mots, vidéos, enregistrements sonores… qui leur sont associés.

3/ A partir de ces trois corpus de documents, votre réalisation exposera votre questionnement du monde numérique dans le contexte de l’écologie.

Mots-clés :

1 / sujets d’actualités : surveillance internet – reconnaissance faciale – contrôle – big data – algorithme – réchauffement climatique – épuisement des ressources naturelles.

2 / organisations politiques : démocratie – autogestion – anarchisme – dictature – utopie/dystopie.

3 / pratiques artistiques : art relationnel – art contextuel – art post-internet – post photographie – appropriationnisme – détournement artistique / art situationniste.

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Déroulé des 7 séances d’atelier :

14 heures (7×2) prévues initialement du 21/1 au 1/4 mais les contraintes sanitaires liées à la crise du Covid19 ont obligé l’équipe pédagogique et les élèves à poursuivre le projet jusqu’au 10 juin pour le mener à son terme.

– Yuri Cardinal présente sa démarche artistique.

– Dans un premier temps, les élèves sélectionnent puis s’approprient un corpus d’images numériques prélevées sur internet à l’aide d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone.

– Dans un second temps, ils les détournent, en fabriquent de nouvelles, fixes ou animées (ex : GIF). L’approche est libre, en fonction de l’intérêt de chaque élève : formelle, poétique, conceptuelle, politique, humoristique, etc.

– Le processus de chaque réalisation, qui pourra lui-même faire œuvre, est présenté et questionné lors de différents moments des ateliers.

– Les réalisations prennent diverses formes plastiques (image fixe, animée, installée, tridimensionnelle, projetée, performée, sonore, éditée, etc.), de l’impression à la diffusion numérique en ligne (blog et réseaux sociaux du lycée) en passant par les écrans vidéo de l’établissement.

– Si cela est pertinent, les réalisations sont contextualisées, c’est-à-dire mises en relation dialogique avec leur lieu et modalités de présentation. Ces réalisations devront également veiller à impacter le moins possible l’environnement (empreinte écologique) ou du moins questionner cet impact.

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Conditions matérielles :

– ordinateurs, imprimante, puis logistique propre à chaque démarche artistique des élèves ;

– les smartphones des élèves ;

– 100 euros par élève auprès de la société Impressions de Lannion.

Le contexte étant donné, l’accompagnement de l’artiste consistera à pointer, identifier des questionnements présents dans les pratiques des élèves et à leur ouvrir des pistes de recherches plastiques.

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RÉALISATIONS DES ÉLÈVES

Alexandra / 1RESculpture en papier

Projet : Avec les trois mots qui m’ont été attribuée ; Algorithme, Art contextuel et Autogestion.

L’art contextuel est considéré aujourd’hui comme une tendance des artistes d’art contemporain à vouloir s’extraire des lieux de l’art et de ses formes traditionnelles pour interagir avec leur environnement social, géographique, politique, etc.

Un algorithme est une suite finie et non ambiguë d’opérations ou d’instructions permettant de résoudre une classe de problèmes.

L’autogestion est le fait, pour une structure ou un groupe d’individus considéré, de confier la prise des décisions le concernant à l’ensemble de ses membres. L’autogestion n’impliquant pas d’intermédiaire gouvernemental ou décisionnel, elle s’inscrit de fait dans la philosophie anarchiste ou libertaire.

J’ai décidé de les rechercher ces mots-clés sur Google images et de scroller jusqu’à un point où les images proposées n’avaient plus de liens visibles avec les mots. J’ai choisi les images qui me semblaient les plus éloignées de ces trois mots. A partir de ces images et de ces mots, j’ai constitué un jeu, une cocotte en papier.

Le fait que ces images n’ont aucun rapport avec le mot d’origine surprend les joueurs. Ma démarche voudrait mettre en avant l’absurdité d’un monde de calculs sur lequel nous comptons.

Mon projet de jeu en papier peut être comparé au jeu vidéo « Lumino city » crée par le groupe ‘State of play’. Ce jeu de logique et d’énigmes se passe dans un monde entièrement fait de maquettes en papier réalisées par l’équipe.

Modalités d’impression (recto/verso) : j’aimerais imprimer un exemplaire de 1,50m sur 1,50m que je pourrai plier après pour en faire la cocotte qui sera exposée (sculpture). Et 100 exemplaires de 20cm sur 20cm pliables aussi qui pourront être mis à disposition des publics pour qu’ils puissent eux-mêmes réaliser leur propre cocotte.

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Ambre / 1RE – Diagramme

En cours de réalisation…

> création sous forme de diagramme (dessin schématique, carte mentale) représentant les idées qu’elle a écrites.

Argumentaire : à venir…

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Anne-Fleur – Anna-Rose – Zoé / 1RE – Vidéo

Argumentaire :

Nous avons commencé par obtenir chacune 3 mots-clés que nous avons décidé de mélanger ensemble pour n’avoir qu’un seul groupe de 3 mots : dictature – contrôle – appropriationnisme.

Nous avons beaucoup réfléchi et omis quelques idées liées aux thèmes mais nous n’étions jamais toutes les trois d’accord. L’une de nous trois était alors en train de lire le livre « 1984 » de Georges Orwell, nous avons donc décidé de nous baser sur ce roman pour réaliser notre vidéo.

1984 est une dystopie où le pouvoir politique a un contrôle total sur la population. Le chef du parti s’appelle «Big Brother». L’histoire décrit une société totalitaire à l’extrême basée sur l’ignorance, une société où la violence et le mensonge prévalent, où ce que l’on croit est plus important que la vérité. Dans un tel contexte, il est impossible de connaître l’histoire ni même de savoir quelle est la réalité.

Nous avons donc utilisé l’origine de cette histoire pour la notre. Deux personnes discutent ( Anna-Rose et Zoé) sur comment le parti est bon et améliore la vie de tous les jours. Le chef, nommé « Great Father » parle en fond sonore (nous avons demandé à un ami d’enregistrer sa voix pour le faire) sur toutes les choses merveilleuses que lui et son parti font : le taux de chômage diminue, la pauvreté également, la couche d’ozone est réparée etc. Toutes ces nouvelles sont en fait transformées, ce qui manipule l’opinion publique. Les images de la réalité prises sur internet passent alors, ce qui nous montre que la réalité est contraire au discours de Great Father.

Nous avons fait ce projet pour dénoncer la désinformation et la manipulation qu’un gouvernement peut faire sur la population pour tourner cela à son avantage. C’est en quelque sorte une vidéo engagée.

Notre œuvre sera présentée grâce à un grand écran ou un vidéo-projecteur, dans une galerie où la vidéo tournera en boucle. Des bancs seront à disposition du public afin qu’ils puissent mener une réflexion personnelle sur le sujet. Sur des tables autour des écrans on pourra trouver des histoires, des anecdotes, extraits de journaux, etc., qui représenteront les moments où l’opinion publique fut manipulée par des gouvernements totalitaires.

LIEN POUR REGARDER LA VIDÉO : CLIC

https://vimeo.com/556903064/a549cc6f33

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Emma / 1RE – Vidéo

Argumentaire :

Suivant la commande d’un projet, partie des trois mots-clés ( Dictature, Réchauffement climatique et Détournement artistique) dans le cadre d’une résidence d’artiste avec Yuri Cardinal, j’ai sélectionné des images et un extrait de la tirade de Charlie Chaplin dans le film Le Dictateur pour répondre à celle-ci.

Les images enrichissent l’audio et appuient ses dires montrant que le film Le Dictateur, dénonçant l’horreur et l’égoïsme dont peut faire preuve l’humain, datant de 1945, reste toujours d’actualité en 2021. Les images proviennent de différents sites d’informations.

J’ai choisi un format vidéo car c’est le point sur lequel j’essaie de progresser. De plus, ce format concordait bien avec le thème de la résidence d’artiste, nos représentations numériques dans le contexte des préoccupations écologiques.

Ce projet m’a amenée à une réflexion d’où plusieurs essais et recherches sur internet. Je me suis inspiré du clip de RSF ( Reporter Sans Frontière ) qui appuie la nécessité des journalistes indépendants. J’ai voulu que les images soit rapides pour ajouter du rythme à l’audio et surprendre le spectateur par l’afflux d’informations. La répétition de certaines images est là pour insister sur le message que celles-ci font passer.

LIEN POUR REGARDER LA VIDÉO : CLIC

https://vimeo.com/556925291/8b9ac17cb9

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Ethan / 1RE – Photomontage (deux affiches au format A2)

Argumentaire :

« Le désastre sans internet ou pas »

Imaginez un futur proche où ce serait le grand échec technologique : plus d’internet. Nous serions tous sous le choc dans un premier temps. Mais, peut-on dire qu’internet est vraiment essentiel à chaque personne sur Terre ? En tous cas, nous aurions déjà obtenu un grand pas écologique. Car oui, Internet est le réseau mondial le plus polluant sur Terre. Il est montré qu’il y a 2,5 milliards de personnes qui y sont connectées dans le monde entier. Par conséquent, les usines qui stockent les informations et fonctionnent jour et nuit, ont des besoins immenses en électricité et utilisent parfois des énergies électriques polluantes comme le charbon ou le nucléaire. Une consommation importante notamment pour les immenses ventilateurs qui évitent la surchauffe du puissant réseau.

Dans un autre sens, Internet favorise la communication entre les personnes via les réseaux sociaux autant pour jeunes que pour les adultes. Mais bon, pensez vous réellement que nous serons totalement désocialisé sans réseaux sociaux ? La réponse est non ! Au contraire, cela va favoriser les liens sociaux entre le gens et ils pourront profiter de se voir en face sans passer par leur téléphone. Cependant, si nous rencontrions une chute totale des réseaux sur le monde entier, nous pourrions dire adieu pour de bon à tous les moyens de communications modernes. Certaines bornes téléphoniques seraient encore disponibles mais très coûteuses étant donné le peu de nombre de bornes restantes.

Comme sur le montage ici présent, on y voit un jeune qui semble s’énerver au téléphone. Autour de lui, des pigeons prennent toute la place dans l’espace, il est comme prisonnier des pigeons, appelant « à l’aide ». Il s’agit en réalité de pigeons voyageurs élevés pour transmettre les messages écrits à chaque destinataire. Imaginons que cette méthode pourrait être efficace, forcément l’élevage et la reproduction de pigeons serait en forte augmentation et donc expliquerait le phénomène présent sur la photo. Quand nous regardons mon association d’images, cela nous rappelle l’œuvre cinématographique Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock. Mais ici, ce sont des pigeons qui envahissent le monde.

Sur la seconde image, on y voit un pigeonnier « La poste ». Comme si l’entreprise s’était convertie en élevage de pigeons porteurs de lettres, documents etc. Bien sûr cette idée est absurde et représentée de manière plutôt comique. On peut imaginer le monde s’adapter de différentes façons mais celle-là est relativement amusante. Le pigeon voyageur n’est pas nouveau, plus particulièrement appelé le pigeon biset, il était utilisé pendant la Première guerre mondiale par les colombophiles. Ce moyen de communication à toujours été considéré comme très faible.

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Frédérique / 1RE – Dessin réalisé à la tablette graphique (affiche au format A1)

Argumentaire :« La déchet-ance de Venus », 2021

Les contraintes du projet étaient déterminées par 3 mots : Dictature,pollution et appropriationnisme. Mon projet prend racine dans l’appropriation de l’œuvre  « La naissance de Venus » de Botticelli .

(L’appropriation est une forme d’expression artistique qui consiste a s’approprier l’œuvre d’un autre artiste et la modifier.)

On remarque que dans ma réalisation j’ai dénoncé la dictature de la société de consommation causant la pollution de la mer. Si l’on y voit la représentation de déchets, c’est pour montrer que la pollution depuis le 15eme siècle a envahi la planète.

La pollution est présente de plusieurs manières:pour commencer les déchets flottent sur l’eau ,les arbres bordant les côtes sont coupés,et surtout la marée noire, représente l’aspect terrifiant de cette pollution. Les couleurs sont salies pour permettre au spectateur de facilement différencier les multiples éléments du tableau ,de plus, l’expression de la Venus montre un visage triste. Elle représente l’humanité qui voit la planète se dégrader au fil du temps.

L’impression se fera sur un format A3 en plusieurs exemplaires sur un support rigide de manière à l’utiliser lors de manifestations.

Si j’ai choisi finalement de détourner ce tableau en particulier, c’est pour créer un contraste risible entre l’atmosphère idyllique de l’œuvre originale et la situation chaotique de notre monde.

Finalement , ma représentation est plus réaliste que le tableau original.

Ma réalisation est donc une critique de la société actuelle qui s’exprime indirectement par le biais d’une autre œuvre. Critiquer quelque chose par le biais d’une autre est très utilisé par d’autre artistes de tout temps comme, par exemple Madame de Lafayette et son œuvre « La princesse de Clèves » dans laquelle elle utilise la cour d’Henri II pour parler ouvertement de la cour dans laquelle elle vit.

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Géraldine et Léane / 1RE – Association d’images et de nuages de mots (affiche au format A1)

Argumentaire : notre réalisation s’amorce avec les mots : détournement artistique, big data, utopie/dystopie. Nous ne connaissions pas le sens de ces mots. Nous avons donc commencé par faire des recherches sur leur sens. Puis nous avons cherché des liens entre ces mots. Finalement nous avons cherché des images en relation avec ces mots. Avec ces images nous ne trouvions toujours pas de liens. Alors nous avons décidé de réaliser une superposition d’images avec l’outil GIMP. Ainsi nous voyons deux images en même temps sur un même espace.

Notre intention est de faire participer toute la classe. On a demandé à chacun de nous évoquer ce à quoi chaque image lui faisait penser. Puis avec ces mots, nous avons réalisé un nuage de mots. Chaque interprétation d’une image est propre à chacun. Puis les images créées et les nuages de mots sont juxtaposés. Leurs couleurs sont également en relation.

Notre réalisation est imprimée en affiche de format A1.

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Mattis / 1RE – Images imprimées sur t-shirts

Argumentation : We Need Action, 2021.

Réchauffement climatique. Démocratie. Art situationniste. Ces trois notions ont été les sources de ma réflexion pour ce projet.

Aujourd’hui, le flux d’images et de mots est omniprésent dans nos vies : on le trouve dans les rues, sur nos murs, dans nos journaux… ou sur nos écrans. La plupart du temps, ces représentations sont à lire dans leur contexte : et si on les isolait puis se les réappropriait afin d’en dégager un nouveau sens ?

Par association d’images et de citations, j’ai voulu créer de nouvelles représentations de ma conception de l’état du monde actuel : ces visuels poétiques et intrigants sont la mise en relation d’images issues de sources variées. Dans ma démarche, le hasard intervient continuellement jusqu’à ce que l’amalgame donne place à l’harmonie. J’ai notamment associé des citations tirées de L’Internationale Situationniste avec des illustrations provenant du journal britannique The Guardian afin de ré-imaginer leur sens, dans un contexte écologique. Que ce soit le rituel protecteur évoqué par les mains que j’ai peintes à l’aquarelle ou le cycle infini incarné par le Ying et Yang qui compose l’une des images, l’ensemble de mes choix plastiques adresse une même question : quel a été — et que devra être — le rapport entre l’humain et la nature ?

Pourquoi choisir comme support des T-shirts ?

Le T-shirt est parfois plus qu’un simple vêtement : il peut véhiculer un message et afficher une opinion. Dans cette installation, je cherche à détourner les codes du marketing en critiquant la marchandisation du vivant. Cette juxtaposition de T-shirts, évoquerait plutôt une banderole ou des pancartes que l’on trouverait dans une manifestation.

L’exposition au sein d’un lycée — un lieu public, de communication, de partage et d’apprentissage qui forme l’individu — donne plus de poids à mon propos engagé.

Ma démarche s’est donc, tout naturellement, orientée vers une nouvelle thématique : lier l’art et la vie. Durant la deuxième moitié du XXème siècle, les situationnistes alliaient leur engagement politique à leur art revendicateur : en m’inspirant de leur démarche révolutionnaire, j’ai décidé d’inscrire ma réalisation dans le contexte du mouvement « Youth For Climate ». Ce regroupement de jeunes citoyens engagés pour le climat s’inscrit dans l’initiative de la militante écologiste Greta Thunberg : ainsi, les T-Shirts que j’ai créés deviennent un véritable support de l’engagement de la jeunesse.

L’installation — éphémère — n’est qu’une première étape de ma réalisation. Un T-shirt est, avant tout, destiné à être porté : l’action pourra donc devenir pérenne en étant à la vue de tous, telle une arme politique qui se déploie au quotidien. Comme l’indique le titre We Need Action — lui même tiré d’un article de presse — j’invite le spectateur à se questionner, mais avant tout, à agir par lui-même.

Démarche de création (extraits du dossier de 26 pages illustrées) :

1) Premier essai : photomontage, images d’internet autour des mots-clés.

Mes mots-clés : Réchauffement Climatique – Démocratie – Art situationniste.

Le motif du cercle répété évoque l’intersection en mathématiques (probabilités…), allusion à un nuage de pensées, relation cause à effet…


2) Idée d’associer du texte : réappropriation /détournement des citations du mouvement situationniste, les réinterpréter dans un contexte actuel.

=> aujourd’hui leurs pensées peuvent paraître très actuelles : peuvent
s’appliquer aussi bien aux questionnements démocratiques + climatiques.
=> mot clé : activisme. Comment le définir ?
1) Attitude politique qui favorise l’action directe, voire violente
(extrémisme), et la propagande active.
2) Attitude morale qui insiste sur les nécessités de la vie et de
l’action et sur les compromissions nécessaires avec des
principes trop stricts.

Citations tirées de L’Internationale Situationniste 1958-69 (réimpression intégrale des numéros 1 à 12) et de L’Internationale Situationniste, 1997.


3) Support : impression (s) sur un (ou plusieurs) T-Shirts.

Sens du support ?
Logos / marques / slogans: Expression de soi / se conformer aux normes
(ou non).
Faire passer un message / son opinion par les vêtements / ses centres
d’intérêt (au quotidien / dans une manifestation etc.).

T-Shirt = #Organic E150 (Collection “B&C”)
Lien vers fournisseur de T-Shirts disponible chez
Impressions (Falk & Ross) : CLIC

Choix de couleur = blanc = neutre, faire ressortir les visuels et textes au mieux, symbolique de l’unité, de l’équilibre parfait et parfois même au divin (intéressant pour une notion plus ou moins implicite dans mon projet : le contraste croyance/science qui peut se voir par des allusions que j’ai fais par rapport à la divination/spiritualité : visée ironique/critique/dramatique).


4) Mode de Présentation : suspendre le(s) t-shirt(s)
=> créer une installation. Où pouvons nous le faire ? Le CDI ?
Suspendre avec quoi ? : Branche d’osier (évoquerait le fait d’être “porté/soutenu” par la nature), fil (neutre/pas visible/ne pas distraire…).

Référence artistique (installation de T-shirts) faisant penser à mon mode
de présentation envisagé : oeuvres de l’artiste Kaarina Kaikkonen : Suspended Shirt Installations.

Mots clés : unité/unanimité, relier (des personnes) mais ici atmosphère glauque/sinistre/déshumanisé.
=> dans mon cas, pourrait donner un effet au spectateur/tenter de l’impliquer ? : après avoir vu l’installation, ces T-Shirts semblent nous inviter à les porter / adhérer à mon opinion sur l’état du monde actuel : je cherche à culpabiliser le spectateur ?


5) Projet : essais d’images.

Présentation de l’installation :

N.B :
• Le nombre de T-shirts peut changer en fonction des coûts et j’adapterai mes visuels…
• Ce schéma n’étant pas à l’échelle, la différence de taille des T-Shirts ne sera pas aussi flagrante (si c’est important il faudrait trouver des tailles enfant…)

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Noé / 1RE – Questionnaire ludique (affiche au format A1)

Argumentaire : le jeu du dictateur.

3 mots amorcent mes recherches et choix plastiques : Dictature, épuisement des ressources naturelles et art relationnel (un ensemble de pratiques artistiques contemporaines dont l’essence repose sur la question très vaste de la relation). Mon projet associe ces 3 mots. J’eus l’idée d’associer des personnalités autoritaires et des événements anti-écologiques, le tout dans un jeu donc une forme d’art relationnel. Les règles du jeu sont simples : retrouver le nom de chaque personnalité autoritaire parmi une liste de noms et relier la personnalité à une décision anti-écologique qu’elle a prise.

Pour commencer j’ai cherché les photos des personnages en prenant soin de vérifier si ceux-ci avaient en effet provoqué un épuisement des ressources naturelles. J’ai ensuite dessiné ces personnages via une tablette graphique. J’ai également dessiné les images des catastrophes qu’ils avaient provoqués.

Ensuite je les ai positionnés et classés en plusieurs catégories : les personnalités et les événements. J’ai fait le choix d’entourer les dessins d’un cercle composé de noir et de vert pour les événements et de noir et de rouge pour les personnalités. Cette idée de rouge associée aux dirigeants et de vert pour les catastrophes naturelles est important car c’est elle qui va marquer l’opposition des deux catégories sur tout le projet.

Il a donc fallu positionner les personnalités et les événements dans ses cercles en prenant soin de recadrer les dessins en format rond. Cette idée de rendre les diverses images rondes est lié au fait que ce qui est rond peut nous faire penser à un pion associé au jeu.

Ensuite, le fond de l’affiche est rouge et vert, élément marquant l’opposition des dictateurs et des événements. Le rouge une couleur vive voir violente s’accorde avec les personnalités autoritaires rappelant la violence, la colère et même le sang. Le vert lui nous rappelle la couleur des plantes et donc le mot « naturelle » de « catastrophes naturelles ». Ainsi la partie gauche du fond de l’affiche est rouge et la partie droite verte. Le milieu, comme une frontière, est flou, non rectiligne comme si les forces naturelles et les actions tyranniques des dirigeants autoritaires étaient en perpétuelle lutte.

Les règles du jeu. J’ai cherché un site répertoriant des polices d’écriture correspondant avec l’esprit du jeu. Puis j’ai choisi le jaune, ajouté les noms des dirigeants autoritaires et les noms des événements anti-écologiques comme une liste. Ainsi le joueur retrouve les personnalités et les événements.

Je pourrais comparer ma démarche à l’œuvre de Zbigniew Libera artiste connu pour son jeu de construction en LEGO de camp de concentration, œuvre controversée qu’il a conçue en 1996. En effet nos 2 œuvres dénoncent certaines personnalités malfaisantes de notre planète en transformant leurs actes ou même leurs personnes en quelque chose de risible. De plus les événements cités sont détournés par le jeu en lego d’un côté, et un jeu à relier de l’autre. Même si ce genre de réalisation peut s’avérer extrêmement controversé (soit on l’adore soit on le déteste) elles ont le mérite de marquer les esprits facilement et permettre au spectateur de questionner et d’engager des échanges sur les événements (camps de concentration, décisions anti-écologique). Ces œuvres reprennent les objectifs des fables de la Fontaine : plaire et instruire

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Romane / 1RE – Bouquets de fleurs

En cours de réalisation…

Argumentaire : à venir…

Mots-clés : contrôle – dictature – art relationnel.

> projet : bouquets de fleurs réalisés à partir des deux premiers mots-clés, chaque lettre des mots correspondant à une fleur + rébut participatif (pour l’aspect relationnel).

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Yaëlle / 1RE – Diagramme comprenant une peinture réalisée à la gouache sur papier format raisin et des images prélevées sur internet (format A5).

Argumentaire :

L’artiste Yuri Cardinal nous a distribué trois notions issues de trois listes de thèmes différents (sujets d’actualités, régimes politiques, pratiques artistiques) à taper dans le moteur de recherche. Pour mon processus plastique j’ai eu « épuisement des ressources naturelles, utopie/ dystopie et art contextuel ».

Je m’étais au départ concentrée sur le thème épuisement des ressources naturelles. Le thème utopie/dystopie me plaisait plus que les autres thèmes car utopie et dystopie sont deux idéologies dont la première est celui du bien et la seconde celui du mal. Au départ j’essayais de tout classer mais je me suis rendue compte que c’était infaisable. J’avais l’impression de trier des grains de sable d’un gigantesque désert.

Dans la peinture que j’ai élaborée, le personnage nous représente. Nous évoluons au cours de notre vie et traçons notre chemin dans un monde fait d’aspect “bienveillant”(les grains de sable blancs) et “malveillant”(les grains de sable noirs). Les différentes couleurs du personnage représentent les émotions qu’on éprouve au cours de notre vie. Les deux lunes symbolisent l’utopie (la lune blanche) et la dystopie (la lune noire). Autour de cette peinture, j’ai placé des images prises sur internet à partir des 3 notions qui m’ont été données.

Vue partielle avant le scan de la peinture.

Ci-dessous : images au format A5.

Cette sculpture performance se nomme Pierre et a été réalisée en 2017 par Abraham Poincheval. Elle symbolise l’isolement que l’on vit particulièrement durant les périodes de confinement depuis le début de l’épidémie de coronavirus (art contextuel) et les aspects utopie et dystopie de cet isolement.

Les images de statistiques sur le thème épuisement des ressources naturelles montrent des chiffres permettant aux médias d’interpeler les personnes. Mais est-ce que ces chiffres sont utiles ? A quoi ça sert de prédire l’avenir ?(aspects utopie/dystopie).

Les images sur le thème épuisement des ressources permettent d’évoquer ce sujet d’actualité (art contextuel) qui est important pour l’avenir (utopie/dystopie). Les images que j’avais classées sur le thème utopie/dystopie sont en partie de l’art contextuel car l’Humain est toujours à la recherche de l’équilibre idéal. Les 2 images présentant une île ou une ville est le rêve d’un monde qui serait un paradis. L’image présentant une carte d’une île est une illustration de UTOPIE, un livre de Thomas More, paru en 1516, la recherche d’un monde idéal.

Ces deux images montrent les aspects dystopiques de la société : celle de gauche, l’épuisement des ressources naturelles causé par la société de consommation et l’accumulation des déchets produits ; puis la première page d’un exemplaire de Bel-Ami de Maupassant. Dans ce livre, on retrouve des valeurs de dystopie de la société dont certaines peuvent être encore présente dans notre société d’aujourd’hui (art contextuel).

C’est deux images appartiennent à la catégorie des illustrations dystopie. L’image de gauche illustre la peur de l’inconnu, la peur de l’invasion avec la présence de créatures inconnues dans le ciel. On peut y voir aussi l’aspect destructeur de la guerre, un phénomène qui est toujours présent dans la société d’aujourd’hui (art contextuel). L’image présentant un code barre sous l’œil fait référence au contrôle de la population ou un symbole de l’esclavage. L’illustration du conte Le gentil petit diable du livre Contes de la rue Broca évoque que selon les valeurs de notre société, on n’a pas forcément la même perception de ce qui est utopique ou dystopique.

Ces images amorceront chez le spectateur un processus de réflexion. Les “fils” qui relient les images à la peinture placée au centre peuvent se disposer d’une autre manière car selon les personnes les idées se classent dans la catégorie utopie ou la catégorie dystopie selon la perception et le point de vue de chacun.

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Youn / 1RE – Animation de dessins réalisés à la palette graphique.

Argumentaire :

LIEN POUR REGARDER LA VIDÉO : CLIC

https://vimeo.com/557080100/a721a862ce

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Cheun / TLE – Associations d’images et citations prélevées sur internet puis publiées sur le réseau social Twitter, et captures d’écran de ces associations prises dans le flux de tweets.

Argumentaire :

Dans le cadre d’une résidence d’artiste avec la participation de Yuri Cardinal, il nous a été proposé de réfléchir à une réalisation artistique à partir de documents iconographiques réunis par le biais d’outils numériques. Afin d’orienter notre recherche d’images, il nous a été assigné par l’artiste trois mots-clés, les miens furent : utopie/dystopie ; big data ; post-photographie.

                  Au fil de mes expérimentations et réflexions, j’en suis venu à utiliser des images de catastrophes obtenues grâce au mot « dystopie ». J’ai plus précisément travaillé sur la notion de « dystopie écologique » en prélevant des images sans me soucier de leur provenance ou encore des droit d’auteurs, pour la simple raison que les images récoltées sont issues de bases de données qui m’ont permis d’obtenir un grand nombre d’images diverses et variées avant de  faire le tri. A ces images j’ai associé des citations ainsi que des vers de Baudelaire et Molière ou encore des extraits des écrits de Sénèque qui permettaient de faire ressortir l’absurdité des catastrophes représentées qui auraient pu être évitées ou pourront être évitées. L’introduction des textes se fait directement sur l’image plutôt que comme une légende, un peu à la manière d’une campagne de sensibilisation pour l’environnement.

                  Au final ma réalisation se présente comme une série de tweets postées directement sur le flux sans plus d’explications et n’ont pas vocation à être présentés autre part que sur le réseau internet qui est leur lieu d’exposition et d’évolution.  Toutefois, dans un souci évident de présentation, des captures d’écran des tweets peuvent être exposés. A noter que la série de tweets n’est pas censée être finie et qu’au fil du temps, rien ne m’empêchera d’en faire d’autres qui s’ajouteront à la collection.

Pour ce qui est des références qui m’ont inspirées dans mon travail on peut évidement citer Yuri Cardinal  qui utilise lui aussi des tweets dans ses captures d’écran. Ensuite, on peut citer « l’avion de demain » de Léo Gauttier et Corentin Cholley, une affiche qui dénonce avec humour et absurdité en reprenant les codes d’une affiche publicitaire un peu à la manière de mes posts qui ressemblent à une campagne de sensibilisation.

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David / TLE – Création graphique imprimée sur papier 200 g.

Argumentaire :

La période des vœux Parcoursup étant finie, j’ai été amené à réfléchir à mon projet d’orientation. Au-delà des formations se pose la question suivante : souhaiterais-je travailler en tant que salarié ou en tant qu’auto-entrepreneur ?

Avec les mots-clés « contrôle, autogestion et appropriationnisme », j’ai décidé de réaliser une image illustrant différents états de la société du travail d’aujourd’hui. J’ai rassemblé de nombreuses images trouvées sur internet que j’ai classées dans des dossiers pour sélectionner celles qui s’assemblaient le mieux. Finalement se sont des images en noir au graphisme simple qui composent ma réalisation. Celle-ci est constituée de trois parties : la première image représente une main contrôlant des pantins, évoquant à mon sens le contrôle au sein de grands groupes dans lesquels les salariés sont utilisés. La seconde partie fait allusion à l’auto-entrepreneuriat et donc à l’autogestion dans le monde du travail. J’ai représenté cette situation par une image symbolisant un nouvel auto-entrepreneur s’apprêtant à gravir les marches et à s’élever socialement. J’ai également ajouté une image d’usine ayant été utilisée lors des manifestations de mai 1968 symbolisant l’autogestion des ouvriers.

Pour finir, j’ai choisi un homme dans un hamac pour la troisième partie. Celle ci représente ce que serait la vie d’un chef d’entreprise dont le projet fonctionne ( ou a fonctionné ). L’illustration est présentée avec les mots « luxe calme et volupté », citation de Charles Baudelaire dans L’invitation au voyage que je me suis appropriée. Enfin, ces images sont rassemblées sur une flèche, évoquant une évolution dans le temps, et sur un format de frise chronologique.

Ainsi, ma réalisation fait illusion à un parcours possible représenté par trois états du monde du travail actuel. Elle dénonce d’une part le contrôle exercé par de grandes entreprises sur leurs salariés et d’autre part invite à lancer son projet d’auto-entrepreneuriat. Mais si la dernière situation peut sembler illusoire et utopique, celle-ci peut amener à devenir avide de richesse et devenant toujours plus exigeant, celui qui l’a été autrefois pourrait exploiter à son tour ses salariés. Mais alors, ne serait-ce pas un éternel recommencement ?

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Gloria et Lou / TLE – Nuancier de couleurs associées à des thèmes écologiques, imprimé sur sweat-shirts.

Argumentaire :

Notre réalisation s’amorce avec les mots-clés : épuisement des ressources naturelles, utopie/dystopie et détournement artistique.

Le début de notre réflexion a commencé avec un acte de résistance. Nous ne voulions pas nous soucier des sujets d’actualités déjà beaucoup présents dans nos esprits, nous avons donc décidé de faire ce que nous voulions. Nous sommes partie non pas de sujets d’actualités, mais de quelque chose que nous aimions c’est-à-dire : la couleur.

Comme beaucoup d’artistes du mouvement dada, nous avons remis en cause les contraintes idéologiques, esthétiques et politiques pour faire ce qui nous plaît.

Notre intérêt pour les couleurs nous a amené à choisir la forme d’un nuancier de couleurs, générées à partir de photos qui montrent les différents impacts de la pollution créée par l’Homme sur notre planète. Chaque couleur est assemblée à un titre qui fait référence à un type de pollution ou à un environnement pollué. Nous avons utilisé le sélecteur de couleur de l’application Instagram, avec lequel nous avons extrait une couleur de chaque photo. Par exemple, sur une photo des incendies de la forêt Australienne, nous avons sélectionné un certain orange de la photo, puis ce orange a été associé avec le titre « forêt Australienne ». Ensuite nous avons ordonné ces sélections de couleurs selon la forme d’un nuancier.

Le nuancier va être imprimé sur le dos de deux sweats à capuche de couleur blanc.

Nous porterons ces sweats au sein du lycée et dans notre vie quotidienne. Nous espérons ainsi solliciter des questionnements et des échanges avec notre entourage.

Il s’agit du début d’un travail sur le long terme, dont la mémoire sera une photo de nous en situation.

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Mathis / TLE – Affiche de cinéma (format A1)

Argumentaire :

Ma réflexion s’amorce avec les mots-clés dictature, art relationnel et reconnaissance faciale. Étant passionné de dessin, j’ai décidé d’utiliser ce medium et d’introduire de l’humour à ces questions graves.

L’histoire met en scène un garçon aspiré par sa tablette graphique et transporté dans le passé au moment de la seconde guerre mondiale ; ce passage est en noir et blanc. Il y rencontre le méchant Hitler, qui le pourchasse dans toute la ville. Au final Hitler en perd sa moustache et devient gentil. Et peu à peu tout le paysage reprend des couleurs.

Ma réalisation prend la forme d’une affiche de dessin animé afin de donner envie aux spectateurs d’aller voir le film.

Les spectateurs peuvent imaginer leur propre histoire à travers l’affiche ce qui introduit le mot-clé art relationnel. Dictature est représenté par Hitler et quand au mot reconnaissance faciale il s’agit de la technologie de la tablette graphique.

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Quelques photographies prises durant les séances :

Janvier 2021 / Présentation aux élèves par Yuri Cardinal de sa démarche de création générale, de son projet de résidence artistique et des ateliers de pratique artistique.

Les photographies ci-dessous ont été prises durant les ateliers.

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